Massage à l’huile ou par étirements ? Comprendre les différences et l’intérêt de les combiner 

Par Gabriel Noël-Letendre, massothérapeute certifié RMPQ

On connaît le massage à l’huile pour sa détente profonde et le massage par étirements assistés pour assouplir le corps. Mais comment choisir entre les deux si on veut réduire les tensions musculaires, relaxer profondément, améliorer notre mobilité et profiter des bénéfices le plus longtemps possible ?


La meilleure option pourrait être de ne pas choisir. Le massage intégratif commence par un massage à l’huile pour relâcher les muscles en profondeur, puis enchaîne avec des étirements ciblés pour redonner de l’amplitude aux mouvements. Mais cette approche est-elle vraiment plus efficace ? Et pour qui est-elle recommandée ?

Découvrons cette technique qui allie la science du mouvement aux réalités d’aujourd’hui, pour soulager des corps trop tendus dans un temps trop limité.

Les effets du massage par pression

Le massage, avec ou sans huile, fait pression sur les tissus mous (muscles, fascias, peau) pour réduire la douleur, diminuer la raideur et favoriser la détente.

  • Il augmente légèrement la circulation locale, ce qui nourrit les tissus et aide à relâcher et prévenir les tensions.

  • Le toucher lent et régulier apaise le système nerveux et active le système parasympathique, ce qui réduit le stress et améliore la perception de sécurité. Il permet ainsi de se détendre et de laisser le mouvement se faire sans se protéger ou se crisper.

  • La mobilisation des tissus diminue la sensation de raideur.

  • La pression soutenue désensibilise les points gâchettes ou trigger points (petites zones très sensibles).


Pathologies couramment améliorées par le massage par pression

  • Les tensions du cou et des épaules : raideur du trapèze et du cou liée au travail prolongé, au stress ou aux écrans.

  • Le mal de dos : raideur musculaire ou spasme dans le bas du dos qui limitent les mouvements.

  • Les maux de tête de tension : douleurs venant des points gâchettes du cou et du haut du dos.

  • Les tendinopathies (tendinites) : comme le tennis elbow ou la tendinite de l’épaule, où le massage aide à diminuer la douleur, à améliorer la fonction du tendon, à remodeler le tissu cicatriciel et à augmenter le flux sanguin vers le tendon.

  • La sciatique (syndrome du piriforme) : tension dans la fesse comprimant le nerf sciatique et irradiant dans la jambe.

  • Le stress et l’anxiété : grâce à son effet direct sur le système nerveux.

  • Les douleurs à la mâchoire : en relâchant les muscles masticateurs. 

Les effets des étirements

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les étirements n’allongent pas vraiment les muscles. Ils aident surtout le système nerveux à tolérer davantage l’allongement. Ils ont peu d’effet sur les raideurs profondes, mais ils stimulent la circulation, réduisent la raideur perçue, améliorent la tolérance au mouvement et augmentent ainsi l’amplitude de mouvement plus efficacement que le massage. 

La respiration lente associée au mouvement joue un rôle important : elle calme la réponse de stress et donne au corps une impression de sécurité, ce qui permet d’aller un peu plus loin sans douleur. C’est pourquoi votre thérapeute peut vous proposer de prendre des respirations. 

Un autre avantage souvent oublié : les étirements améliorent la perception corporelle. Comme le massage est passif, il est parfois difficile pour le client de repérer ses zones sensibles. Les mouvements d’étirement, eux, aident à identifier les zones limitées, ce qui donne plus d’autonomie pour comprendre et entretenir son corps. 

Pathologies couramment améliorées par les étirements

  • Les muscles raccourcis liés à la posture (ex. pectoraux tendus chez les personnes souvent penchées vers l’avant, comme les personnes qui passent beaucoup de temps devant un ordinateur ou un téléphone).

  • La fasciite plantaire où l’étirement des mollets est un traitement de première ligne.

  • La rééducation (lorsque c’est autorisé par un médecin) pour limiter la raideur après une chirurgie, le port d’une prothèse articulaire ou une blessure ligamentaire.

  • L'arthrose, où des étirements doux aident à garder les articulations plus mobiles.

  • Les crampes musculaires, où l’étirement statique calme le spasme.

Combiner massage et étirements : le massage intégratif

Tel que pratiqué par Gabriel Noël-Letendre, le massage intégratif utilise deux approches complémentaires : le massage à l’huile (inspiré du massage suédois, thaïlandais et de tissu profond) et les étirements inspirés du massage-yoga thaïlandais. Avec un ordre précis, cette méthode respecte la manière naturelle dont le corps se détend et se remet en mouvement.

1. Calmer le système nerveux

Au début, les muscles sont souvent en mode protection. Les techniques douces de massage, avec ou sans huile, accompagnées de respirations lentes, envoient un signal de sécurité au système nerveux. Elles aident les muscles à diminuer leurs réflexes de défense et les préparent à libérer leur tension. 

2. Assouplir les tissus

Le massage à l’huile qui suit assouplit les différentes couches musculaires et fasciales plus en profondeur. Il réduit la sensibilité et améliore le glissement des tissus. Le toucher lent et régulier active le système parasympathique, diminue la tension perçue et favorise une détente profonde. 

3. Ajouter les étirements 

Une fois le corps détendu, les étirements deviennent plus confortables et efficaces. Ils restaurent l’amplitude de mouvement et améliorent la mobilité articulaire. Ils prolongent aussi les effets du massage à l’huile en maintenant les tissus mobilisés et en aidant le système nerveux à accepter une plus grande amplitude de mouvement sans recréer de tension. 

Résultats

Chaque personne réagit différemment et les effets peuvent varier d’une personne à l’autre. Cela dit, l’enchaînement massage → étirements permet généralement d’obtenir un relâchement plus profond, une mobilité qui dure plus longtemps et une meilleure perception corporelle qui favorise l’autonomie du client. Pour plusieurs, le massage intégratif devient ainsi un soin plus complet et efficace qu’un massage strictement à l’huile ou composé uniquement d’étirements.

Et si on commençait par les étirements avant le massage ?

Cet enchaînement peut être utile pour préparer le corps à recevoir un massage qui pourrait être douloureux. Par exemple, quand le corps est très raide ou engourdi, quelques mouvements d’étirement peuvent aider à réduire la raideur perçue et à mieux sentir les zones tendues. Le massage qui suit sera ainsi mieux ciblé et possiblement plus agréable. 

Quand la combinaison est particulièrement utile

  • Problèmes liés à la posture : épaules enroulées et tête projetée vers l’avant (syndrome croisé supérieur), ou bas du dos cambré et bassin basculé vers l’avant (syndrome croisé inférieur). 

  • Douleurs musculaires et nerveuses : lombalgie (douleur lombaire), raideur cervicale (douleur au cou), syndrome du piriforme (douleur type sciatique). 

  • Douleurs liées au mouvement répétitif : comme le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (genou du coureur). 

  • Conditions diffuses : comme la fibromyalgie, la polyarthrite légère ou les douleurs musculaires généralisées liées au stress, où la combinaison de massage doux et de mobilisation est souvent mieux tolérée que des techniques isolées. 

Conclusion

Le massage intégratif combine le relâchement profond du massage et la liberté de mouvement apportée par les étirements. Ensemble, ces techniques optimisent la détente, améliorent la mobilité et aident le corps à retrouver un mouvement plus fluide et naturel, tout en donnant au client plus d’autonomie.


C’est une approche que beaucoup adoptent déjà pour ses effets durables. Il suffit de l’essayer pour en ressentir la différence.

Réserver une séance de massage intégratif avec Gabriel. 

Par Gabriel Noël-Letendre, massothérapeute certifié RMPQ